Dernier jour et retour

Dernier jour : on répare nos erreurs ! Pour certains, ce sera le shopping, pour d’autres les thermes de Caracalla, ou encore le palais Massimo. Le shopping n’étant pas trop notre truc (enfin, surtout pour moi ), nous décidons d’accompagner ma belle-soeur qui voulait se rattraper.

Si vous vous rappelez, au début de la semaine, nous étions revenus des catacombes pour trouver les thermes fermés le lundi après-midi. Da’s pech ! C’est donc là que nous revenons en cette fin de séjour. Un petit truc si vous êtes profs : prenez votre carte d’enseignant avec vous, elle vous sera bien utile pour des réductions, ici ou ailleurs, comme par exemple à la Villa Borghèse.

Si on s’attend à voir de beaux monuments, on peut être un peu déçu. C’est pas que ce n’est pas beau, loin de là, mais il faut néanmoins faire un bel effort d’imagination pour se rendre compte que toutes les petites briques horizontales qui constituent les murs étaient recouvertes de marbres, de stucs et de peintures à l’époque.

En fait, cela a plutôt l’air d’une grande promenade au soleil. La partie jardin est très agréable pour discuter pendant que la petite fait sa sieste dans la poussette. C’est aussi un superbe espace pour dégager le ballon de tous ses « muxles », dixit notre petit Baudouin.

…ou une baignade ! A « l’intérieur », la balade se passe entre de hauts murs ou dans de larges espaces. Et croyez bien que les adjectifs « hauts » et « larges » ne sont pas exagérés. Quand on sait qu’il pouvait accueillir 1600 baigneurs, on se rend vite compte que la taille est justifiée. De même, lorsqu’on lit sur un panneau que l’immense surface, sur laquelle on est, était à l’époque un des bains principaux, on reste sans voix.

Et si je dis « principaux », c’est parce que le parcours de bains comprenaient plusieurs étapes : les Romains commençaient par un échauffement physique à la palestre, puis passaient dans le caladarium, le bain chaud, où se trouvait aussi un endroit à chaleur sèche qui fait transpirer, pour transiter dans le tepidarium, le bain tiède, avant de passer au frigidarium, le bain froid, après lequel on pouvait nager dans la piscine extérieur, et pourquoi pas, se faire faire un bon massage.

On croit quoi, nous ? Qu’on a inventé les cures thermales parce qu’on a les bains de Spa ? Ou que nos actuels saunas sont révolutionnaires ? Même si ces derniers viennent plus directement de la tradition nordique, il est clair que les Romains en avaient ouvert la voie bien avant.

Après nos différentes activités, nous nous retrouvons tous à une pizzeria pour profiter de ce dernier repas de midi. Celui du soir sera pris sur le pouce à l’aéroport. Un dernier conseil avant de refermer cette semaine romaine : pour commander un taxi, il est préférable de s’adresser à l’endroit où on loge. Ceux-ci sont mieux au courant des prix et nous ont fait venir deux grosses familiales pour nous ramener à Fiumicino. Je pense qu’on aurait été plus avisés pour l’aller de s’adresser à l’aéroport, plutôt que de s’en aller seuls à l’aventure, mais ça ce sera pour une prochaine fois. Comme je dis souvent, le but n’est pas de faire les choses parfaitement, mais de les faire tout court.

Même si cette semaine fut bien fatigante, nous en revenons enchantés, de l’éternité plein les yeux. Logique ! Rome est la Ville Eternelle !